Recette du mois : le vin chaud, un bon remède contre les rhumes

Encore une recette à base de plantes à faire soi-même… Aussi bonne à la dégustation que pour notre santé! (enfin avec modération!)

Rien de telle qu’une odeur du vin chaud pour nous transporter dans des souvenirs d’hiver au coin du feu, de marché de Noël Alsacien ou de montagne… Ses ingrédients (qui peuvent variés au gré des envies) lui confèrent en effet des senteurs bien spécifiques qui nous transportent! Et toutes ses saveurs ne font pas que bouleverser nos papilles, elles ont également de nombreuses vertus médicinales.

Et c’est certainement pour cela qu’on retrouve le vin chaud dès l’Antiquité Romaine et qu’on le rencontre dans nombre de pays avec sa recette locale.

Un peu d’histoire…

Pour faciliter leur digestion lors des banquets pantagruéliques, les Romains consommaient un vin chaud à base de laurier, de poivre, de dattes et de miel : le Conditium Paradoxum.

À l’époque médiévale, le vin chaud était nommé ypocras ou hipocris car on l’attribut à Hippocrate. Il s’agit d’une version plus sucrée de la boisson romaine et avec du clou de girofle et de la cannelle.

En Suède c’est le « Glögg » littéralement ‘vin chauffé’ qui se consomme depuis 1600 environ et qui maintenant est traditionnellement bu à Noël vers 17h pour l’apéritif.

Beaucoup de pays dans le monde ont modifié la recette suédoise à la mode locale de leurs contrées et en traduisant le nom dans leur langue : en Français « Vin chaud », en Allemand, « Glühwein« , en Italien « vin brulé », en Roumanie « vin fiert », en Polonais « Grzane wino », en Slovaque « Varené vino ».

Vertus médicinale

Le vin chaud est un breuvage aux vertus particulièrement utile en hiver : tonique général de l’organisme, stimulant, apéritif (il ouvre l’apétit) mais aide aussi à la digestion anti-fatigue, anti-rhume, anti-grippe et anti-bronchite.

Le vin rouge tout d’abord, en petite quantité, est un formidable anti-oxydant et antiseptique. Le raisin présente également des vertus protectrices du système cardio-vasculaire.

Selon les épices utilisés les vertus complémentaires seront différentes.

Les épices de base, qui rappelons-le, sont des produits issus des plantes, sont la cannelle et le clou de girofle. La première au delà de son pouvoir anti-fatigue lors des convalescences, peut être utiliser pour réguler le diabète et aider le transit intestinal. Pour finir elle est une formidable allié en cas de douleurs dentaires. Le clou de girofle, quant à lui, est un anti-infectieux et antibactérien redoutable. Il facilite lui aussi la digestion, surtout pour les personnes ayant une digestion un peu lente. Il s’agit également d’un analgésique et anesthésiant important mais ce e sont pas ces vertus qui sont recherchées dans le vin chaud.

Les agrumes, dont l’orange, sont souvent de la partie. Celle-ci au delà de la vitamine C qu’elle apporte, stimule le système immunitaire et est source de calcium et de magnésium.

Et maintenant l’atelier de fabrication…

Cette recette est donc modulable selon les goûts et les envies , mais certains ingrédients sont incontournables : vin (rouge ou blanc), cannelle, clou de girofle et une base sucrante qui peut être du sirop de canne, du miel ou du sucre roux.

Le choix du vin en premier lieu est important : l’idéal est d’opter pour un vin rouge jeune, fruité et pas trop tannique. Selon vos goûts, privilégiez les cépages de type Gamay, Merlot, Mourvèdre, Cinsault. Un budget médian (ni un premier prix, ni un vin onéreux qui serait gâché) fera parfaitement l’affaire.

  • Pour 75 cl de vin
  • 1 verre de jus d’orange
  • 2 clous de girofle
  • 1/2 bâton de cannelle
  • un zeste d’orange et quelques tranches pour la décoration des verres

On peut y ajouter d’autres fruits à l’envie (citron, figue sèche, raisin sec, amande effilée) ou diverses épices (anis étoilé, clous de girofle, noix de muscade, cardamome, vanille, gingembre, poivres).

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La préparation ne doit jamais bouillir. 80 degrés est la température à ne pas dépasser. Avec un thermomètre de cuisine vous maîtriserez votre cuisson. Afin de réussir sa macération, il faut compter minimum 20 minutes de chauffe. Plus la cuisson est longue plus le degré d’alcool est faible et moins le vin chaud sera acide. Pensez à couvrir pour être sûr de conserver tous les arômes.

Et si ce breuvage accompagnait nos mets lors d’un atelier cuisine sauvage après une balade découverte des plantes sauvages? A suivre… 😉

L’alchimie végétale

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